Fait en Ukraine: les femmes se voient payer £14,000 pour porter les bébés les Anglaises d’un certain âge.
L’industrie prospère, mais comme les versements sont toujours interdits au sein du Royaume-Uni, Sallie Williams découvre le nouvel endroit controversé mais bien demandé par les couples infertiles.
- Sallie Williams a parlé à certaines mères porteuses à Kiev (la capitale de l’Ukraine);
- Selon les estimations des spécialistes, plus de 2000 bébés ont été nés de mères porteuses durant cette dernière année en Ukraine;
- Nathalie Boroda, âgée de 30 ans, va recevoir plus de £12 488 pendant sa grossesse;
- L’une des mères porteuses, travaillant comme maîtresse a révélé qu’elle est essentiellement motivée par l’argent: à part aider un couple infertile, elle veut gagner de l’argent pour assurer l’avenir de son propre fils;
- Le couple britannique paye à l’agence de gpa environ £35 417;
- D’autres mères porteuses ont raconté comment économiser sur la grossesse afin de pouvoir aсquérir un appartement.
J’étais vraiment stupéfaite de rencontrer Nathalie Boroda dans un studio à Kiev, en Ukraine: ce qui m’a impressionné le plus, c’est son apparence. De beaux cheveaux, un joli teint, une robe rouge. Ses yeux brillent d’excitation, surtout quand il s’agit de son avenir.
Bien entendu qu’elle est enceinte. “Se découvrir enceinte, cela est devenu le moment le plus heureux”, – affirme-t-elle. Elle voulait avoir plus d’enfants mais ce n’était pas possible suite à la séparation avec le père de son fils (juste la veille de la naissance d’Arthur) et l’absence d’autre relations dès la séparation. Néanmoins, cette grossesse se diffère de la grossesse habituelle.
En été de l’année passée Nathalie avait pris le bus de sa ville natale Priluky au nord de l’Ukraine et est partie à la clinique de Kiev, à deux heures et demie de route.
C’est là qu’on lui dit de s’allonger et où on introduit un cathéter fin dans son utérus afin d’y déposer l’embryon. L’embryon a été crée quelques jours avant, grâce au récueil des spérmatozoїdes d’un homme et à la ponction des ovocytes d’une femme, jamais rencontrés par Nathalie, dans l’éspoir qu’il devienne un enfant, auquel Nathalie donnera naissance et qu’elle ne verra (ce qui est le plus probable) jamais: les bébés accouchés par les mères porteuses sont tout de suite récupérés ce qui permet de diminuer le risque de s’attacher à l’enfant.
C’est Nathalie Boroda, âgée de 30 ans, la mère d’un enfant et l’une des mères porteuses ukrainiennes interviewées par Sallie Williams.
«La facilité du procéssus m’a vraiment étonnée. Je pensais que la procédure devrait être douloureuse. Quand tout est fini j’ai demandé le docteur: “Est-ce tout?”
Ensuite elle avait signé le contrat avec une agence de gpa et on lui a annoncé la citoyenneté des parents d’intention supposés: le Royaume-Uni.
L’Ukraine, la Géorgie et les États-Unis sont les derniers pays du monde où la gestation pour autrui commerciale est légitime. Au Royaume-Uni les mères porteuses peuvent prétendre aux “remboursements intelligents” pour couvrir les dépenses possibles (pour le transport, l’alimentation supplémentaire, la perte du revenu). La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne interdisent toutes les formes de la gpa aussi que le Japon et le Pakistan.
Depuis plusieurs années l’Asie du Sud-Ouest était l’un des vecteurs principaux pour la gpa. Mais la Thaïlande a interdit aux étrangers de payer pour la gpa en 2015. Le Népal l’avait interdite même pour les motifs altruistes et dans quelques mois l’Inde a interdit la gestation pour autrui aux couples étrangers. Donc, pour plusieurs couples anglais l’Ukraine est actuellement l’endroit où leurs prières peuvent être entendues.
Surtout les mères âgées. D’après les instructions du gouvernement du Royaume-Uni, les docteurs ne proposent pas la FIV aux femmes, ayant plus de 40 ans dans le cadre du système national de santé.
« En Ukraine il n’y a aucunes limitations de l’âge” raconte Anastasia Aleksandrova, gérante du département anglophone de service à la clientèle de BioTexCom, proposant la prestation de service de la gestation pour autrui.
« Nous avons beaucoup de femmes, qui sont plus agées de 50 ans. Elles deviennent mères en utilisant les ovocytes des donneuses, et elles sont heureuses parce qu’elles luttaient durant des années sans aucun résultat.”
Il paraît que Nathalie incarne tous les paradoxes d’une mère porteuse idéale. Elle est compatissante aux inconnus infertiles et elle prend soin de l’enfant comme si c’était son propre, mais elle contrôle ses sentiments.
«Pendant quelque temps je réfléchissais si je suis vraiment capable de porter et après de rendre ce bébé aux inconnus», – raconte-t-elle de sa première expérience en qualité de la mère porteuse. «Mais après je me suis habituée à cette pensée. Le bébé n’est pas le mien. Je le porte et c’est tout ». Nathalie est devenue mère porteuse comme elle trouve que cette occupation est digne et aussi car on lui payera une grande somme d’argent dans le pays où le salaire moyen fait 110 € (98 £). Elle est enseignante de droit et d’histoire. Mais le salaire des enseignants est vraiment petit – ça ne fait que 200 € (181 £) par mois – elle gagne plus grâce à son travail dans une épicerie locale.
Depuis toute sa grossesse, dès le moment du transfert jusqu’à l’accouchement , elle obtient environ 14 000 € (12 488 £) сe qui n’inclut pas les dépenses (1784 £) de repas et de vetêments pour les femmes enceintes et aussi l’indemnisation de toutes les dépenses liées aux soins de son propre enfant.
Stacy Owen, agée de 42 ans, (avec les jumeaux Aleah et Eli, nés d’une mère porteuse) est venue en Ukraine de Sutton pour débuter le programme de la gestation pour autrui après 10 fausses couches.
Le couple britannique va payer à l’agence de la gpa 39 000 € (35 417 £).
Nathalie avoue qu’elle est motivée par l’argent – “С’est mon fils et son avenir qui m’ont fait y participer”, – mais elle n’est pas cupide, elle est convaincue qu’avant tout c’est de l’aide. Cependant, elle va garder cette grossesse en secret “Comme je vais me démissionner à la fin de cette année il n’y a aucune nécéssité de le partager avec les collègues. De plus, mes amis ne sont pas nombreux. Je veux qu’on me comprenne correctement. Il y a des gens qui sont préjugés en pensant que seule la mère de l’enfant doit le porter».
La gestation pour autrui et la donation des ovocytes et du sperme ont été autorisés en Ukraine qu’en 2002. Les mères porteuses n’ont pas de droits parentaux envers les enfants qu’elles portent. Comme l’Ukraine est en train de se rétablir après la crise économique du 2014, le coût reste compétitif. Le montant pour la gestation pour autrui aux États-Unis dépasse 100 000 $ (78 548 £) pendant qu’en Ukraine ça ne fait que 40 000 € (35 682 £).
Le ministère de la santé de l’Ukraine ne mène pas de statistique officielle pour la gestation pour autrui. Au moins, il n’y en a pas au niveau accessible. Pourtant, Serge Antonov, le juriste, dont la spécialisation est le droit médique et réproductif en Ukraine et en République Tchèque, affirme qu’en 2018 plus de 2000 enfants ont été nés de mères porteuses, ce qui est à 300 % plus que pour ces derniers cinq ans.
Selon lui, il y a plus de 40 cliniques de la santé reproductive en Ukraine; 20 d’elles proposent la prestation de gpa et la quantité de clients étrangers parmi eux a composé 94%.
Dans le cadre de la législation actuelle du Royaume-Uni il est constaté que la mère porteuse et son mari ont le droit légitime de prétendre à l’enfant même s’ils ne sont pas liés biologiquement. Donc pour passer l’enfant il faut déposer une demande d’obtention de preuve des liens de parenté.
“Malgré l’interdiction de “payer pour l’enfant”, les versements forfaitaires sont souvent enregistrés comme les dépenses”, – partage l’ex-juge sire James Manbey, l’ex-président du département des affaires familiales de la Haute Cour d’Angleterre et du Wells. Les dépenses peuvent atteindre 15 000 £. Il affirme qu’au Royaume Uni la gestation pour autrui est déjà devenue commercialе, donc il vaut mieux de la régulariser que de l’interdire. Mais comme la loi reste toujours floue, le nombre de couples se servant du service des mères porteuses étrangères s’accroît.
Le batîment du centre des technologies reproductives BioTexCom est caché derrière des grandes portes à Kiev. C’est là qu’on propose la gestation pour autrui, la donation des ovocytes et la FIV aux couples de tout le monde entier.
La mère de trois enfants Catherine Gibjila, âgée de 34 ans, a décidé de garder sa grossesse en secret et de prétendre avoir pris du poids.
De grands bâtiments de la couleur terre cuite, des escaliers bien ornés, un plancher brillant, des machines à café et des plantes en pots vous feront vous sentir l’ambience de l’hôpital mais du mécanisme bien défini. Il y a des gynécologues, des biologistes de la reproduction, des embriologistes, du personnel médical et aussi le département de marketing pour promouvoir les packs et les réductions dans les réseaux sociaux.
Toutes les étapes liées à la partie médicale du processus – le prélèvement ovocytaire, la fécondation in vitro des ovocytes prélèvés, le transfert des embryons – se passent dans le bâtiment principal de la clinique. Les mères porteuses accouchent dans les maternités de Kiev qui sont loyaux à la gestation pour autrui. Les jeunes femmes, dont certaines sont mères porteuses, certaines – donneuses des ovocytes, toutes d’elles font la queue pour être examinées par les docteurs ou faire des échographies, chacune est munie d’un classeur plein de notes médicales.
Dans le même temps “les clients” (c’est-à-dire les couples qui ont passé plusieurs années en attendant et en échouant les tentatives de tomber enceinte) sont en train d’attendre dans une grande salle, équipée de divans en cuir et de brioches variées.
Aujourd’hui 63 couples y sont arrivés comme ils avaient eu à exclure le reste de variantes. On est venu me chercher à l’aéroport avec deux couples, dont l’un est français et l’autre – anglais. Chacun d’eux a sa propre histoire pleine de peine et d’angoisse, expliquant leur présence ici en Ukraine.
“La gestation pour autrui est notre dernier espoir”, – dit Stacey Owen, âgée de 42 ans, embauchée dans le domaine de la gestion éducaire et cohabitante avec son mari à Satton, le comté de Surrey. Ils viennent de devenir parents de deux jumeaux, nés d’ une mère porteuse l’année passée.
Ils essayaient dur de tomber enceinte. Une bonne nouvelle: Stacey y a réussi. Une mauvaise nouvelle: elle a fait une fausse couche. Quelques fois d’aphilée.
“Nous avons payé 27 ooo £ pour le pack “tout est inclus” et nous sommes rentrés chez nous avec ces beaux jumeaux après 10 avortements spontannés et des milles de livres strerlings dépansés pour rien”. Donc ils se sont dirigés en Ukraine parce que c’est accessible, la loi est сlaire et c’est à trois heures de vol du Royaume-Uni”
Le couple a payé 30 000 euros (24 244 livres sterling) pour un forfait avec garantie «tout compris» et 3 000 euros supplémentaires (2 724 livres sterling) pour les jumeaux.
(BioTexCom a supprimé le paquet Economy et propose désormais uniquement Standard, 39 000 euros, 35 417 livres sterling) et VIP, 49 000 euros, 43 710 livres sterling).
Notre mère porteuse avait 20 ans, elle avait un fils de deux ans. «Nous sommes arrivés à 37 semaines de sa grossesse, car les jumeaux sont souvent nés plus tôt, mais ils sont nés à 39 semaines et 5 jours.
C’était l`accouchement naturel. Tout le monde se disait: «Quand est-ce qu’ils vont naître?» Poursuit-elle. «Au moment où la mère porteuse est rentrée chez elle, elle n’avait pas vu son fils depuis trois mois.
La mère d’un enfant, Elena Ovcharenko, 37 ans (photo), avait accouché des jumeaux pour un couple italien l’année dernière et elle est maintenant en début de grossesse pour un couple britannique.
Stacy est toujours en contact avec la mère-porteuse de leurs enfants. «Elle a fait quelque chose de merveilleux pour nous et j’aimerais que les enfants sachent qui elle est. Pas de secrets. Ce fut une expérience unique, inhabituelle et très joyeuse. »
Anastasia de BioTexCom, une femme pragmatique de 36 ans avec de grandes boucles d’oreilles et avec des mains bien entretenues avec des ongles vernis sombres, explique comment tout fonctionne. Comme toutes les agences ukrainiennes, BioTexCom pratique la maternité de substitution gestationnelle plutôt que la mère de substitution traditionnelle (quand un ovule de mère-porteuse est utilisé avec le sperme d’un homme). En d’autres termes, les cliniques de maternité de substitution «louent» les utérus des femmes.
Les mères porteuses ne sont pas âgées de moins de 20 ans et ne sont pas âgées de plus de 38 ans. Avant d’être autorisées à devenir mères porteuses, elles doivent subir un examen médical approfondi, y compris un examen interne, afin de s’assurer que son utérus est en bon état et qu`il n’y a pas de MST (maladies sexuellement transmissibles). Après avoir été admises au programme, il leur est interdit à avoir des relations sexuelles jusqu’à la fin de la douzième semaine de grossesse, « afin de ne pas mettre en danger la grossesse », explique Anastasia.
Elle doit avoir au moins un enfant. «La grossesse est imprévisible», explique Anastasia. Je sais qu’il y a eu des complications après la naissance et que la mère porteuse a perdu son utérus. Les mères porteuses qui portent des bébés pour les couples britanniques doivent également être célibataires. «Le procès est plus facile pour les parents», dit Anastasia, «si la mère porteuse n’est pas mariée, l’enfant a droit à la nationalité anglaise.
«Je ne veux pas être mal comprise. Il y a des gens qui pensent que ce sont seules les mères qui devraient porter un enfant » dit Natasha Beard.
En ce qui concerne les futurs parents, la société ne rend pas ses services aux couples non mariés ou de même sexe. Le couple doit avoir les preuves médicales d’infertilité. En plus, au moins quatre tentatives de FIV sont échouées. Et l’enfant doit être génétiquement lié à au moins un des parents.
Le forfait maternité de substitution comprend le transfert et l’hébergement à l’hôtel, car l’obtention d’un passeport et la preuve de la nationalité de l’enfant peuvent mettre quatre mois au Royaume-Uni.
« Ce sont les médecins qui choisissent les mères porteuses pour les futurs parents selon le critère de compatibilité des groupes sanguins», déclare Anastasia. Cela dépend de chaque cas particulier.
Anastasia dit que les participants à ce programme surgissent souvent toutes sortes de doutes et de peurs. «Les mères
porteuses ont peur que le couple change d’avis et ne prenne pas l’enfant. Les couples mariés craignent à leur tour que la mère porteuse ne veulle pas leur donner l’enfant.
Les couples veulent savoir si la mère porteuse est en bonne santé, comment est son style de vie, si elle dispose du soutien nécessaire, comment ses enfants réagiront à son retour de la clinique sans enfant.
Certains couples disent: « Nous ne voulons pas du tout d’une mère-porteuse qui mange de la viande, nous voulons qu’elle soit végétarienne et marche deux heures par jour »
Stacy (photo avec son mari et ses jumeaux) a déclaré qu’elle maintenait toujours le contact avec la mère porteuse qui avait donné naissance à ses enfants et voulait qu’ils sachent qui elle était.
Et je lui explique: «La mère porteuse a sa propre vie: elle vous a aidés, elle ne vous sert pas et vous devez respecter son mode de vie», explique Anastasia.
Certaines choses doivent être coordonnées: par exemple, combien d’embryons seront transférés (il n’est pas permis de porter des triplés); La grossesse sera-t-elle interrompue si le syndrome de Down est détecté? Ceux qui choisissent le forfait VIP, qui comprend les services de la femme de ménage et du cuisinier pendant leur séjour en Ukraine, peuvent également choisir le sexe de leur enfant à naître.
Katerina Hobzhila, 34 ans, enceinte de son quatrième enfant. «J’aime les enfants», dit-elle. La vendeuse dans un magasin à Uzin, une petite ville du nord de l’Ukraine, elle parle de son fils Konstantin, âgé de 18 ans, et de ses deux filles, Anna, 12 ans, et Polina, 6 ans. Elle me montre les photos du gâteau de fête qu’elle a cuisiné pour Polina, joliment décoré de glaçage et de divers bonbons.
C’est une mère aimante, qui entretient des relations chaleureuses avec ses enfants. Elle ne peut donc pas exprimer clairement ses sentiments envers l’enfant qu’elle porte. Il s’agit de sa première expérience de maternité de substitution.
«Ce sera difficile, dit-elle, de ne pas voir l’enfant après la naissance. Bien que l’enfant ne soit pas génétiquement mon enfant, je le nourris sous mon cśur. »
Katerina a étudié l`art de cuisine à l’université avant de se marier à 17 ans avec l`homme d’affaires. Elle a divorcé il y a quatre ans parce que son mari était insultant et cruel. Elle a par la suite perdu sa maison familiale, qui appartenait à sa belle-mère et elle loue maintenant un petit appartement.
Pour l’argent reçu pour la maternité de substitution, elle envisage d’acheter un appartement, «une maison pour mes deux filles». Ce n’était pas une décision facile. «Je devais être préparée moralement», explique-t-elle. En fin de compte, l’homme qui l’a rassurée était son fils Constantine. Il a dit: «Je suis ton fils et l’enfant à l’intérieur de toi n’est pas ton enfant ».
La clinique a organisé un appel sur Skype avec un couple pour lequel elle porte un enfant. «J’ai vu que c’était difficile pour une future mère de substitution car elle ne portait pas son propre enfant. Elle était silencieuse. Seul le futur père lui a parlé.
Il a demandé à Katerina quel était son état de santé et comment elle se sentait, et a demandé s’ils pouvaient acheter des cadeaux de Noël pour ses enfants. «Quand je les ai vus, j’ai réalisé que je faisais quelque chose de bien. Ils m’ont fait sentir comme un ange.
Cependant, Katerina garde la grossesse secrète. Elle dit qu’elle expliquera à son entourage qu’elle aura pris du poids et qu’elle se rendra à Kiev, quand elle aura le ventre gros, à Kiev, où toutes les mères porteuses se préparent à l’accouchement. Après sonn retour à la maison avec le ventre plat, elle dira: « Je suis en forme. »
Mais elle a dit la vérité à sa fille aînée. «J’ai expliqué que je suis une sorte d’incubateur. J’ai dit: « Si nous prenons un śuf de poule et le mettons dans un incubateur, où nous le gardons au chaud, le poulet éclosera. » Anna accepta cette explication et demanda quand ils auraient leur propre maison. Sa fille est sûre: « Maman accomplit une noble mission. »
Elena Ovcharenko, 37 ans, artiste qui travaille avec des enfants, vit à Borzna, dans le nord de l’Ukraine, avec son fils Misha, âgé de 13 ans. Elle est en début de grossesse avec un enfant, qu’elle porte aussi pour un couple anglais.
Stacy (photo) et son mari ont dépensé 30 000 euros (24244 livres sterling) en forfait tout compris, ainsi que 3 000 euros supplémentaires (2 724 livres sterling), car ils ont des jumeaux.
L’année dernière, elle a donné naissance à des jumeaux pour un couple italien. «J’ai traité cette grossesse de la même manière que lorsque j’étais enceinte de mon fils», dit-elle. J’ai caressé mon ventre et parlé aux enfants. Je leur ai dit: « Maman et Papa t’attendent et t’aime beaucoup. » Elle leur a donné des noms d’un conte de fées. « L’une était très active, l’autre était plus calme. »
Les filles sont nées en mai 2017. Elena ne les a pas vues et ne les a même pas entendues pleurer. «C’était une césarienne, j’étais sous anesthésie. Je me suis réveillée sans enfants. Elle a reçu des médicaments pour arrêter la lactation. « Je savais que je ne les verrais pas, mais oui, j’ai eu quelques jours où j’avais des sautes d’humeur et j’étais prête à fondre en larmes à tout moment. »
Elle n’avait aucun contact avec le couple. Elle savait seulement qu’ils étaient italiens. Puis, environ trois jours après l’accouchement, elle les a rencontrés. «Ils sont venus rendre visite aux enfants à l’hôpital. Le père est tombé à genoux et a pleuré. J’ai vu quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant: le vrai bonheur.
Elle poursuit: «Ils m’ont demandé si je voulais voir les enfants. J’ai dit oui. Elle sourit: « Mes filles sont belles. » Elle est toujours en contact avec le couple qui habite à Turin. «J’ai les photos de filles du premier mois, dit-elle, elles sont comme la famille pour moi.»
Elena a besoin d’argent pour éduquer son fils. Il parle couramment les langues étrangères et elle veut qu’il étudie dans une université à l’étranger, « très probablement en Italie ». Le plus important pour moi en ce moment est mon fils et le couple lequel je vais aider.
Toutefois, les problèmes d’éthique de la vente de l’utérus sur le marché mondial suscitent de vives inquiétudes en Ukraine.
«En raison des progrès de la science et de la technologie, la maternité de substitution est très difficile à réglementer et à contrôler», a déclaré Sam Everingham, chef de « Families through Surrogacy ».
Irina Sysoyenko, députée ukrainienne, est co-auteur du projet de loi interdisant aux étrangers de recourir aux services de la mère porteuse ou du moins aux couples mariés de pays où cette pratique est illégale, comme en Espagne. « Nous ne voulons pas être considérés comme un pays où vous pouvez simplement venir en avion, choisir une femme et avoir un enfant », dit-elle.
Anastasia a un point de vue différent. «Nos femmes deviennent les mères porteuses parce qu’elles veulent contrôler leur vie. Lorsque je suis accusé d’exploitation des femmes, je dis: « Eh bien, oui, bien sûr, ce serait beaucoup mieux si elle quittait sa famille et partirait à l’étranger pour gagner de l’argent et y être exploitée »
«Il y a des femmes qui sont désespérées et le font pour gagner de l’argent», admet Elena, mettant sa main sur son ventre croissant. Mais pas toutes les femmes. Elle considère les choses différemment. « Je vois ceci comme l`aide mutuelle: j’aide le couple de ma part, le couple de futur parents m’aide de leur part. »